la processionnaire du pin
Envahissante la processionnaire du pin
C'est sans doute encore un effet du réchauffement climatique global. Longtemps cantonnés au sud de la Loire, les gros fourreaux soyeux pleins de chenilles installés à l'extrémité des branches de pins s'observent désormais sur presque tout notre territoire
La chenille processionnaire est un véritable fléau pour les pins elle s'attaque surtout au pin noir d'Autriche, Laricio, Maritime, Sylvestre et d'Alep, mais parfois aux Cèdres
Les chenilles se nourrissent d'aiguilles et cette défoliation, provoque un ralentissement de croissance de l'arbre et le rend plus vulnérable aux autres maladies et ravageurs.
L'éclosion des papillons se produit pendant l'été. Leur vie est courte et se résume à assurer la reproduction. La femelle va pondre dans un pin entre 70 et 220 œufs dans une sorte de manchon long de 5 cm, construit autour de deux aiguilles. Après l'éclosion, les chenilles connaissent cinq stades de développement successifs qui voient leur taille s’accroître. Dès les premiers froids, les chenilles construisent le nid d'hiver, qui comprend deux enveloppes. C'est un véritable radiateur qui capte les infrarouges reçus du soleil
Petites et grandes processions
Pendant l'hiver, les chenilles font de fréquentes et courtes processions nocturnes pour s'alimenter. Mais la plus spectaculaire est celle de la nymphose au printemps: une procession qui mobilise toute la 'nichée' et peut durer plusieurs jours. Les chenilles cherchent un terrain meuble et ensoleillé ou elles se regroupent avant de s'enterrer à une profondeur comprise entre 5 et 20 cm
Gare aux poils urticants
Leurs fameuses processions sont étonnantes, les chenilles rampent en file indienne en un long cordon qui progresse de façon saccadée. Mais ne les observez que de loin, car lorsqu'elles se sentent menacées, elles projettent des poils urticants qui provoquent rougeurs et démangeaisons pendant presque deux semaines. Les conséquences peuvent être plus grave: crise d’asthme en cas d'inhalation, glaucome ou cataracte si les poils atteignent les yeux et ne sont pas rapidement retirés. Les chiens et chevaux risquent même une nécrose de la langue s'ils lèchent leurs démangeaisons.
Moyens de lutte
A l'échelle d'un jardin si vous trouvez des nids sur quelques arbres, à condition de bien vous protéger du contact des poils urticants il est possible de couper les rameaux portant des nids et de les incinérer. Favorisez les ennemis naturels de la chenille, notamment les mésanges qui pénètrent volontiers dans les nids pour se nourrir.
En grande culture on utilise des traitements biologiques à base d'une souche spécifique de Bacillus thuringiensis.


Date de dernière mise à jour : 30/11/2016